Un ventilateur est maître du mouvement et fait virevolter les cheveux de la perruque. L’artiste joue ici avec la symbolique féminine de la chevelure.
Les cheveux sont un élément considéré comme attribut sexuel féminin, Annette Messager renverse ce rôle et rappelle la signification de trophée qu’on lui attribue aussi. La part féministe de l’artiste ce fait fortement ressentir ici. Après tout les cheveux que sont-ils, exceptés des cellules mortes d’humains…
L’oeuvre Danses du scalp a donc une portée féministe mais n’oublions pas la dimension légèrement morbide, comme un fantôme qui hanterai la pièce… Fantôme ou bien sorcière, rappelant l’un des thèmes récurent de l’artiste : le monde de l’enfance, mais aussi celui du cauchemard.
Le Musée d’Art Contemporain du Val de Marne (MAC VAL) propose d’explorer cette oeuvre à travers une image de cette installation (visible en grand écran et de très bonne qualité), ainsi qu’un texte non signé qui explore et insiste sur la chevelure en tant « qu’affirmation de soi », en parlant bien sur de l’aspect féministe de l’oeuvre. De nombreuses références à des personnages ou films cultes récents apparaissent comme « Brigitte Bardot » exemple typique de la belle chevelure blonde (pourquoi pas) mais quant l’article évoque l’action du scalp, la seule référence, peu significative est celle d’Inglorious Basterds. Il aurait été appréciable d’ avoir un paragraphe plus anthropologique concernant cette tradition des amérindiens, d’après le site, mais pas seulement.
Vic and So
Ci dessous une vidéo pour vous montrer l’importance du mouvement dans les oeuvres désarticulés d’Annette Messager, dans cette vidéo prise lors de l’exposition Continents Noirs, on retrouve Danses du scalp, ainsi que la fameuse Robe rouge et noire :