« On m’a traitée de folle »…

L’Express.fr nous fait partager ses archives avec l’article On m’a traitée de folle, datant de 1995, écrit par Annick Colonna-Cesari. L’auteur questionne la situation de Femme-Artiste d’Annette Messager.

Il est vrai qu’Annette messager avant de nous faire partager son univers enfantin cauchemardesque, c’est son identité de femme féministe qui est mise en valeur dans cet article.

Certaines œuvres sont sans équivoque : elle se moque de ce machisme, en épinglant des petits carrés blancs brodés. La pièce a été accueillie en 1974 avec une certaine perplexité…

Annette Messager témoigne dans l’article des persécutions subites en tant que femme artiste dans les années 70. Le fait d’être constamment dévalorisée par les hommes semblent avoir été un élément productif de son oeuvre. Elle explique son envie de se mettre en valeur, en se forgeant des identités : « femmes pratique », « amoureuse », « collectionneuse ».

Je suis une féministe, pas une militante.

Elle dénonce indirectement la situation à travers le détournement d’objets du quotidien. Elle cite les multiples injures qu’elle a dû subir et nous raconte qu’un homme la frappa après avoir vu l’oeuvre Les enfants aux yeux rayés.

La situation des femmes artistes est certes plus acceptée dans les années 90 avec une parité qui tente de se construire mais les préjugés envers la production de ces femmes-plasticiennes persistent.

Le site de l’Express associe cet article avec un encadré nous proposant plusieurs liens vers des Fiches biographiques; celle de Simone de Beauvoir (cité dans l’article) ainsi que Cindy Sherman et d’autres femmes. En cliquant sur le lien Cindy Sherman une nouvelle page s’ouvre, et toute l’actualité de l’artiste apparaît avec une biographie et des visuels… Dommage qu’aucune fiche sur Annette Messager n’ait été créée.

Vic & So

Publicité